L'indépendance est programmée depuis six ans lors de la signature de l'accord de
paix entre la guérilla indépendantiste du Sudiste John Garang et le pouvoir
central de Khartoum. Ce vote fut salué par l'ONU et reconnu à Khartoum par
le régime d'Omar Al-Bachir.
Pour les 8 millions de citoyens, la République du Sud-Soudan est célébrée ce
vendredi 9 juillet 2011.
Ce sera le 193ème Etat de la planète.
Le Nouvel Observateur nous informe que des dignitaires étrangers convergeront vers la capitale Djouba pour voir le nouveau pays hisser son drapeau et fêter son premier président, Salva Kir Mayardit.
Alain Juppé et le président soudanais Omar el-Béchir seront les invités d'honneur.
Devise nationale : Justice, liberty, prosperity
Ban Ki-moon, Secrétaire général de l'Organisation des Nations-Unies nous rappelle que
c'est dans un référendum historique que le Sud-Soudan a opté pour la séparation
du reste du Soudan.
Les statistiques sont insoutenables : le taux de mortalité maternelle y est le plus élevé
au monde et selon les estimations, plus de 80% des femmes sont analphabètes.
La moitié de la population doit se nourrir, se vêtir et s'abriter avec moins d'un dollar
par jour.
Les négociations liées à la partition du pays ne sont pas encore réglées en ce qui concerne
les revenus pétroliers : le Sud détient les gisements, le Nord les installations pétrolières.
2 oléoducs qui permettent l'exportation pétrolière traversent le Nord.
Le tracé de la frontière, longue de 2000 km reste flou, y compris dans le
territoire désertique de la région d' Abyei, cette enclave sudiste dans le Nord,
âprement disputée.
Le Sud-Soudan, ravagé par la guerre, convoité pour son pétrole, dispose d'un fort
potentiel agricole. Un hectare au Sud-Soudan ? 3 centimes.
Ici, tous rêvent à demain, "à des écoles, à des hôpitaux" qui viendront certainement
avec l'indépendance, veut croire Joyce Jermea, présidente de l'association des femmes.
Une volonté de réconciliation pèse sur le choix du nouveau nom du pays :
"la République de Koush", du nom d'un fils de Noé et d'un Royaume noir
précédent l'Abyssinie (l'antique Royaume de Koush) ou bien
"République du Nil" nous rapporte le Figaro.
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