L'AFP annonçait qu' un sommet extraordinaire sur la crise de la dette était envisagé
pour vendredi 15 juillet 2011.
L'Europe replonge dans la cacophonie et l'indécision et l'inquiétude continue de régner
en Europe sur les risques de contagion de la crise de la dette grecque à d'autres pays
de la zone euro.
Jean-François Jamet, économiste à Sciences-Po, la crise qui frappe la Grèce et menace
les Etats Européens est un test de crédibilité pour l'UE.
Après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, l'Espagne et l'Italie sont confrontés à des
déficits budgétaires importants et ont demandé une aide à l'Europe et au FMI.
Comment les piliers de la zone euro ont-ils pu être si rapidement contaminé ?
La Grèce connaît depuis les années 90, une dette proche de 100% du PIB,
l'Espagne a enregistré un recul de son PIB et une explosion des déficits avec la crise,
l'Italie a un taux d'endettement conséquent, avec 120% de son PIB.
La crise de la dette appelle des décisions politiques de grande ampleur.
Paris se dit favorable sur le principe à "l'organisation de réunions de l'Eurogroupe en
cas de besoin".
Berlin qui avait largement refroidi les espoirs de voir une réunion européenne, a fini
par en accepter le principe. Le sommet aurait lieu la semaine prochaine et non le
15 juillet comme évoqué initialement.
La mise au point d'un deuxième programme de prêts promis à Athènes pour mettre
le pays à l'abri jusqu'à mi-2014 au moins. Le FMI a chiffré le chèque à signer par les
pays européens à 71 milliards d'euros et celle des créanciers privés à 33 miliards d'euros.
L'Italie met en place un plan rapide d'austérité qui a partiellement enrayé la baisse
et apporte certaines garanties aux investisseurs.
La France pourrait-elle être également touchée par la crise ?
La France est encore loin de la gravité observée en Italie ou même en Espagne, mais la
dette publique est importante avec 85% de son PIB ainsi qu'un déficit
annuel de 7%. Pour absorber le remboursement de la dette, elle se dirige vers l'austérité,
les prélèvements risquent d'être lourds face à des sommes énormes.
Les augmentations d'impôts et de la TVA sont difficiles à accepter pour le contribuable
puisque ces prélèvements ne financeront pas le service public et il n'en verra pas la couleur.
L'Euro est clairement menacé si la Banque centrale européenne s'écroule.
L'Europe espère s'en sortir avec la croissance, mais celle-ci n'est pas au rendez-vous.
Aujourd'hui, ce sont les Etats qui vont vers la faillite.
"Cette dette folle traduit simplement le fait que l'Occident vit au-dessus de ses moyens"
nous traduit Le Point.
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