mardi 22 novembre 2011

Viols en France: la récidive n'est pas la priorité des psychiatres


Après le drame de Chambon-sur-Lignon en Haute-Loire, le gouvernement promet de nouvelles mesures pour prévenir la récidive chez les délinquants sexuels.
Le Figaro publie un état des lieux sur l'évolution des faits constatés sur 5 ans.
La moitié des médecins chargés du suivi des délinquants sexuels ne connaissent pas les médicaments dits "freinateurs de la libido".
Les psychiatres chargés du suivi des délinquants sexuels sont très hostiles à la castration chimique.
La récidive n'est pas la priorité des psychiatres titrent Anne Jouan et Laurence De Charette dans Le Figaro.fr.
La réduction du risque de récidive est l'objectif de soins fixé par un psychiatre sur trois seulement.
Un quart des médecins n'attribuent aucun objectif au traitement en cours. Les praticiens auraient des connaissances cliniques, criminologiques et juridiques insuffisantes et il conviendrait de mieux les former.

Le Pr Michel Lejoyeux, psychiatre à l'hôpital Bichat de Paris et enseignant à Paris VII estime que l'étude traduit "la grande incompréhension entre le soin et le maintien de la sécurité publique. Le soin est basé sur le malade, dans une relation avec son médecin et encadrée par le secret professionnel.Et les soignants ne sont pas équipés pour sortir de leur rôle. Une chose est sûre, un viol, c'est une transgression, c'est un acte antisocial.
Le Dr Georges Lantéri-Laura, figure marquante de la revue Evolution psychiatrique, décédé en 2004, constatait déjà :
"Les perversions qui entrent dans le champ pénal ne concernent pas toutes les bizarreries et singularités des orientations sexuelles. Seule la minorité de la victime et l'absence de consentement de la victime majeure sont retenues."
"A moins d'être en désaccord sur ces points, le psychiatre n'est pas amené à porter quelconque jugement de valeur sur ce qui est le bon ou le mauvais  choix sexuel, la bonne ou la mauvaise manière de jouir".
déclarait le Dr Georges Lanteri-Laura (Psychiatrie, justice et déviances sexuelles)

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