vendredi 22 avril 2011

les révoltes arabes

Le Figaro
Une étincelle peut mettre le feu à la poudrière.
Un jeune en désespoir qui s'immole par le feu et l'inconscient collectif réagit à des années
de privation, de mal vie et d'humiliation.
140 millions d'Arabes vivent sous le seuil de pauvreté. Ils souffrent du chômage, de la
pression démographique sur des territoires désertiques et peinent à faire respecter les
droits de l'Homme.
Les Tunisiens puis les Egyptiens ont ouvert une brèche qui ne cesse de s'élargir.

Le Syrien Salam Kawakibi, directeur de recherche à Arab Reform Initiative de Paris,
estime que les régimes arabes ont passé des années à spolier leurs pays.
"La peur qui s'est enracinée dans les esprits de la population dans les pays arabes durant
des décennies d'humiliation et de répression a changé de camp."

Le régime politique des Etats Arabes :
Maroc : monarchie constitutionnelle de droit divin,
32 millions d'habitants,
Algérie : République démocratique et populaire d'Algérie
35 millions d'habitants,
Tunisie : République,
10,4 millions d'habitants
Libye : République islamique
6,4 millions d'habitants,
Egypte : République unitaire présidentielle
83 millions d'habitants
Jordanie : Monarchie islamique de type constitutionnel
6 millions d'habitants
Yémen : République islamique
25 millions d'habitants
Les islamistes s'immiscent dans la révolte.

Georges Malbrunot, journaliste et spécialiste de cette région du monde
nous informe que les "régimes arabes n'ont aucun intérêt à s'ouvrir" :
Les régimes arabes refusent de s'engager dans un processus vers une ouverture de leur régime politique. Ils ont peur que cette ouverture n'emportent leur pouvoir.
Ils s'agrippent à leur régime issu d'une minorité. ces régimes dont l'opposition sont les islamistes qui sont tolérés, ou parfois réprimés.
Pour avoir des contre feux, ils nomment une assemblée, le sénat qui
est chargée de verrouiller le législatif et pour le sécuritaire, c'est le chef des services de renseignements qui est chargé d'éviter les débordements comme en Tunisie.

L'étrange silence d'al-Qaida dans la péninsule fait craindre que certains djihadistes
se seraient mis à l'abri en zone urbaine où des cellules dormantes auraient
été vraisemblablement formées.
Les extrémismes pourraient balayer le premier élan démocratique en surfant sur ce
mécontentement.

Le "printemps arabe" inquiète les Israéliens qui redoutent un changement des règles du
jeu au profit de l'Iran ou des islamistes.
Le PIB mondial pourrait être impacté par l'aggravation de la situation en Afrique du Nord
et au Moyen-Orient et pourrait faire "dérailler" la reprise dans le monde.

"Quelles solutions pour le rééquilibrage des économies arabes ?"
Attention à une seconde vague de révoltes arabes (Jean-François Daguzan)
Les pays occidentaux ne peuvent malheureusement pas lancer de "plan Marshall" comme
les Etats-Unis l'ont fait en 1947 pour reconstruire l'Europe : il n'y a plus d'argent dans
les caisses. Il faut peut-être aller voir du côté des pays du Golfe.

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