la Centrale de Fukushima N° 1 dans le nord-est du Japon (Photo AFP)
Le gouvernement japonais a reconnu qu'une fusion pourrait être en cours dans les deux réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi.
La menace nucléaire continue de peser après l'explosion du batiment contenant le réacteur 1.
La radioactivité au césium mesurée laisse penser que du combustible a fondu
dans le réacteur n° 1 de la centrale.
C'est maintenant l'inquiétude d'un nouveau risque d'explosion à la centrale nucléaire de Fukushima N°1 dans le bâtiment du réacteur 3, en raison de l'hydrogène généré et accumulé lors des opérations de décompression de l'enceinte de confinement.
Le réacteur avait rencontré une série de problèmes : baisse du niveau d'eau, système de
refroidissement qui tombe en panne, le coeur du réacteur n° 3 a été hors d'eau sur une hauteur de 3 mètres alors qu'il doit toujours être recouvert d'eau.
Les autorités mesurent le taux de radioactivité des habitants et préparent les mesures qui
s'imposent, la distribution d'iodure de potassium pour éviter les cancers de la tyroïde
(un des symptômes principaux de l'après-Tchernobyl).
Dans la province de Miyagi, les bilans humains montrent l'ampleur des dégâts : 10.000
morts .
Le plus grand danger serait la fusion du réacteur qui pourrait faire fondre la cuve du réacteur et une réaction de type Tchernobyl serait à redouter.
Le drame japonais confirme de la vulnérabilité des centrales aux risques naturels.
Il faut savoir que le Japon est, avec la France, un pays les plus nucléarisés au monde.
Un tiers de la production électrique dépend de l'atome.
Les complexes nucléaires japonais sont construits pour résister à un séisme d'une magnitude
de 7 dans un pays à forte activité sismique. 20% des secousses supérieures à une magnitude
de 4 enregistrées à travers la planète ont lieu au Japon.
Le Japon a joué à l'apprenti sorcier. Et la France ? s'inquiète Michèle Rivasi,
députée européenne.
Les centrales de Chinon, Blayais, Saint-Laurent, Dampierre, Belleville, Civaux, Bugey et
Les centrales de Chinon, Blayais, Saint-Laurent, Dampierre, Belleville, Civaux, Bugey et
Fessenheim sont les plus en danger. D'ailleurs Fessenheim est au centre de toutes les
préoccupations depuis la décision de rallonger sa dure d'activité.
Il faudra tenir compte avec les aléas climatiques extrêmes pour l'exploitation des centrales.
La sécheresse peut provoquer une diminution du débit des cours d'eau servant au refroidissement des réacteurs.
Les inondations peuvent aboutir à des épisodes critiques et les épisodes caniculaires obligent
Les inondations peuvent aboutir à des épisodes critiques et les épisodes caniculaires obligent
à réduire l'activité des centrales.
Au niveau de l'UE, cet évènement au Japon est pris au sérieux et la Commission européenne
va convoquer une réunion des autorités européennes chargées de la sécurité nucléaire pour tirer les leçons de l'incident nucléaire au Japon.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire