samedi 26 mars 2011

Japon : pollution radioactive en mer

Des soldats japonais à la centrale de Fukushima, vendredi 25 mars.
Photo AFP/JIJI Press Soldats à la centrale de Fukushima
Le Monde
Les techniciens, pompiers et militaires travaillent jour et nuit à Fukushima Daiichi pour
abaisser la température des réacteurs . Tous ces hommes tentent de rétablir les circuits de refroidissement de la centrale afin d'éviter une catastrophe nucléaire majeure.
Chaque jour plus de radioactivité.
Le taux d'iode131 mesuré mardi avait été détecté à un niveau 126 fois supérieur à la limite légale dans l'eau de l'océan Pacifique. En quelques jours, il a décuplé.
Les pouvoirs publics renforcent les contrôles sur les poissons et fruits de mer pêchés le
long des côtes.
Tepco a indiqué avoir découvert une flaque d'eau radioactive dans la centrale au sous sol
du bâtiment de la turbine du réacteur N°1.
Quatre des réacteurs de la centrale de Fukushima 1 sont endommagés.
Réacteur 1 : 70% du coeur serait endommagé
Réacteur 2 : 33% du coeur serait endommagé
Réacteur 3 : le coeur est partiellement endommagé, une fumée noire s'échappe des bâtiments
absence de refroidissement. L'ensemble ne semble plus étanche.
Réacteur 4, 5 et 6 : Les systèmes automatiques de refroidissement des coeurs et des piscines
ont été rétablis et fonctionnent correctement. Le réacteur 4 ne contient plus de combustible.
Les réacteurs 5 et 6 sont à l'arrêt et froids.

Il se pourrait que de l'eau de la cuve du réacteur N°1 ait fui par des tuyaux ou des
valves endommagés reliant le réacteur au bâtiment de la turbine.
De l'eau monte jusqu'à un mètre a été découverte dans le sous-sol des bâtiments de la
turbine des réacteurs 2 et 4. Des analyses en cours vérifient la pollution.

Il se pourrait que la cuve du réacteur N°3 soit perçée.
Un niveau de radioactivité au niveau de ce réacteur N°3 est 10000 fois supérieur à celui mesuré précédemment.
Si la rupture de la cuve du réacteur n°3 se confirmait, on ne pourrait pas retenir les produits
araioactifs provenant du coeur du réacteur. Une quantité de radioéléments toxiques se retrouveraient à l'air libre et pourraient être renvoyés vers les eaux et contamineraient
l'océan.
A Tokyo, une radioactivité de 0,22 milliSievert par heure était enregistrée, soit six fois la
normale.
Le gouvernement japonais a expliqué que
"Si vous buvez 50 centilitres d'eau courante avec cette concentration d'iode, vous atteignez
d'un coup la limite annuelle que vous pouvez abserber. (niveau d'iode radioactif 1250 fois
supérieur à la norme légale dans la mer au large de Fukushima).

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