Le monde prend peur. La situation à la station nucléaire de Fukushima devient de plus en plus
incontrôlable.
On se rappelle qu'il y a 25 ans , la centrale nucléaire de Tchernobyl explosait.
Mycle Schneider, une consultante indépendante nous explique :
"C'était une combinaison de facteurs humains et de conception. En 4 secondes, le réacteur
avait atteint environ cent fois sa puissance habituelle, une libération d'énergie, donc une explosion, qui a ensuite entraîné la destruction du réacteur."
A Fukushima, le 11 mars 2011, l'incident est venu de l'extérieur. C'est le tsunami qui a
provoqué l'avarie et alors que la centrale avait été stoppée au moment du séisme juste
avant. L'arrêt des réacteurs aurait fonctionné mais le système de refroidissement n'a pu
se mettre en marche à cause du défaut d'électricité.
Le Président de l'Autorité de sûreté nucléaire française a estimé qu'on était désormais dans une
catastrophe de niveau 6 "accident grave".
Le 22 mars, l'ASN donnait des mesures sur les prélèvements d'eau de mer réalisés à 100 m
de la berge faisant état de niveaux en iode 131 de l'ordre de 100 fois supérieurs à la norme japonaise fixée à 0,04 Bq/cm3.
Les rejets émis par la centrale de Fukushima Daiichi depuis dix jours ont entraîné des dépôts de radioactivité au sol et sur les végétaux dans la région. Une contamination en Iode 131 et en césium de l'eau, des végétaux et des aliments dépassent les valeurs admissibles pour les
denrées alimentaires définies par la réglementation japonaise.
Le 24 mars, l'opérateur de la centrale TEPCO envisageait l'idée d'une fuite d'uranium et de plutonium hors des réacteurs. Il évoque la reprise d'une réaction nucléaire dans le combustible, la "fission nucléaire".
Le laboratoire autrichien de météorologie Zamg annonce
"Pour ses trois premiers jours, la catastrophe de Fukushima atteindrait 20% celle de Tchernobyl, en termes de rejet d'iode. Et atteindrait 20%, voire 60% en termes
de rejets de césium. "
article fukushima 25 mars 2011 paul-keirn.over-blog.com
Commentaire de Wikipédia :
le Césium 137 : Les déchets radioactifs, ou les retombées d'essais nucléaires nucléaires atmosphériques ou de l'accident de Tchernobyl ainsi que de celui de la Centrale de Fukushima Daiichi peuvent également contenir
du césium 135 à très longue période radioactive)
du césium 134 (période 2 ans) mais
le césium 137 (période de 30 ans) compose l'essentiel des formes du césium libérées à ces occasions".
Une période de 30 ans signifie qu'au bout de trente ans, la radioactivité ne s'est réduite que
de 50%. Il faudra attendre encore 30 ans pour qu'elle soit réduite à 25% de sa nocivité.