Les echos
Le défi chinois touche aussi l'Amérique latine.
Pékin est en négociation avec Bogota en Colombie pour construire un canal sec, c'est à dire un réseau ferré qui ferait concurrence au canal nautique de Panama :
220 km de réseau ferroviaire entre le port de Buenaventura sur le Pacifique
et une nouvelle ville près de Carthagène qui serait construite sur l'Atlantique.
Le Canal de Panama achevé par les Etats-Unis en 1914 représentait alors une avancée
pour le commerce mondial. Rétrocédé en 1979, il reste une chasse gardée
pour les Etats-Unis dont les navires sont prioritaires. Ses capacités deviennent limitées. Le
trafic s'est accru et un projet d'élargissement a été entrepris en 2007 pour doubler sa
capacité.
Face à la concurrence, d'autres routes (Suez, voie arctique qui devrait s'ouvrir ...)
Un nouvel acteur, la Chine, deuxième partenaire commercial de la Colombie après les
Etats-Unis, grâce à son canal sec, possèderait sa propre voie d'acheminement vers l'Amérique latine qui seraient sous la gestion des chemins de fer chinois.
Les marchandises importées de Chine seraient assemblées pour être réexportées en Amérique.
L'initiative permettrait à la Chine un accès plus aisé au marché sud-américain et
la Colombie serait moins adhérente aux fluctuations des humeurs économiques nord américaines.
Pour l'instant, il faudrait de 20 à 30 trains pour transporter l'équivalent d'un seul navire. Et chaque année, environ 14.000 bateaux empruntent le canal
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