A Erevan, la capitale de l'Arménie, le président Nicolas Sarkozy a demandé à la Turquie, en octobre dernier de reconnaître le génocide arménien.
Le Parlement français avait reconnu le génocide de 1915 par une loi, dès 2001.
Les deux tiers des Arméniens qui vivaient sur le territoire actuel de la Turquie ont été exterminés au cours de déportations et massacres organisés par le parti qui dirigeait l'Empire ottoman, les "jeunes-Turcs" entre avril 1915 et juillet 1916.
Les responsables de Constantinople, capitale de l'Empire avaient mis en oeuvre des convois jusqu'au désert et procédaient à des exécutions ou laissaient libre cours à la violence de groupes de bandits armés dans le
sud-est anatolien.
Plusieurs historiens et spécialistes de l'Holocauste dont Elie Wiesel et Yehuda Bauer ont fait connaître publiquement leur position le 9 juin 2000 dans le New York Times pour déclarer "incontestable la réalité du génocide arménien" et inciter les démocraties occidentales à le reconnaître officiellement.
Le gouvernement turc actuel maintient une position ferme de refus de la reconnaissance du génocide par des gouvernements ou parlements étrangers. Ankara a dépêché deux délégations à Paris pour barrer la
route à cette loi, des entrepreneurs, des parlementaires.
On assiste à une triple offensive turque gouvernementale, diplomatique, parlementaire et économique.
une lettre envoyée au Chef de l'Etat français Recep Tayyip Erdogan du 16 décembre 2011,
le chef de la diplomatie Ahmet Davutoglu évoque le reniement de la France à ses propres idéaux, celui de la liberté d'expression.
le chef de l'opposition social démocrate Kemal Kiliçdaroglu déclare que le Parlement
français s'apprête à enterrer les acquis de sa propre révolution.
Le débat sur la pénalisation de la négation des génocides aura bien lieu jeudi 22 décembre 2011 à l'Assemblée.
La députée UMP Valérie Boyer défendra ce matin un texte d'initiative parlementaire, mis à l'ordre du
jour de l'Assemblée par le gouvernement, visant à réprimer la contestation ou la minimisation grossière de
tout génocide dont celui perpétré en 1915 contre les Arméniens dans l'Empire ottoman.
Ce texte prévoit une peine d'un an de prison et une amende de 45.000 euros en cas de contestation
du génocide arménien.
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