jeudi 29 décembre 2011
La France a perdu près de 900 usines en 3 ans
La recherche d'une plus grande efficacité par les entreprises s'est traduite par un recours à l'externalisation d'une partie des activités industrielles.
Près de 900 sites industriels ont été fermés en France depuis 2009 et près de 100.000 emplois industriels ont été perdus. Une perte d'emplois industriels estimée à 25% sur la période de 1980 à 2007 selon une étude de la société Trendeo publiée par les Echos.
Le secteur de l'industrie manufacturière détruit plus d'emplois qu'il n'en crée. Le rythme de ces suppressions
se réduit néanmoins.
2009 2010 2011
Industrie manufacturière -79.870 -14.294 -5.105
Ensemble de l'éconoie -117.338 -12.665 -18.294
Les secteurs qui ont supprimé des emplois :
l'industrie automobile, l'industrie pharmaceutique, le matériel informatique, électronique et optique.
Quelques secteurs ont continué à créer des emplois :
construction aéronautique et spatiale, industries alimentaires, industrie du cuir et de la chaussure.
Elie Cohen, économiste français et directeur de recherche au CNRS, définit le phénomène de désindustrialisation par le fait que l'industrie pèse moins dans l'activité économique nationale et que des secteurs comme les services aux entreprises, les services aux personnes, le bâtiment et les travaux publics voient leur part de l'activité nationale croître.
La délocalisation consiste à fermer une usine en France, à la reconstituer dans un pays émergent, et à réimporter en France la production faite dans le pays émergent. (3 à 10% de l'emploi industriel disparu).
Ces statistiques devraient comprendre en plus des usines fermées, les changements d'approvisionnement pour des entreprises restées en France et qui trouvent des fournisseurs hors de France.
Elie Cohen explique l'entrée en récession de la France par l'affaiblissement du soutien de l'Etat, la politique de réduction des déficits, la montée du chômage, la réforme fiscale équitable qui ne tue pas l'activité économique issue de la consommation, la réduction des dépenses publiques de manière significative.
Nous n'avons pas la spécialisation haut de gamme, haute technologie, à quelques exceptions près, qui permettrait de nous immuniser contre la concurrence des pays développés.
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