lundi 26 septembre 2011
Fukushima : ou en est la menace radioactive ?
Il est trop tôt pour assurer aux parents qu'il n'y aura pas une épidémie de cancer de la thyroïde comme autour de Tchernobyl. 7000 cancers de la thyroïde survenus depuis chez les enfants de moins de 18 ans dans les zones les plus contaminées au moment de l'accident de Tchernobyl est due à l'iode radioactif.
Olivier Isnard, spécialiste en radioprotection a été envoyé en mission par l'IRSN à l'ambassade de France à Tokyo et a accordé une interview à Libération.
La contamination de la chaîne alimentaire, la gestion des contaminations des sols :
La seule manière d'aller plus vite, c'est de procéder à une décontamination active des sols agricoles par des techniques de labours profonds, l'apport de potassium par engrais pour limiter la capture de césium par les plantes ou la phytoremédiation.
Certains légumes, des poissons, du thé sont toujours interdits, de même que les produits de la nature : champignons, gibiers.
Un taux de césium radioactif de 500 becquerels par kg a été mesuré 6 mois après la catastrophe sur un échantillon de riz récolté à Nhonmatsu, 56 km de Fukushima. Ce taux de césium radioactif implique que
la radioactivité des rizières de la région est trop élevée pour produire du riz et le manger. Le césium a
une demi-vie de 28 ans.
La contamination ne se limite pas au Japon, en Chine, en Russie et en Corée, un certain niveau de
radioactivité a été mesuré dans les eaux de pluie du nord de la Californie deux semaines après la catastrophe
nous apprend 2000Watts.org.
Le long des côtes, le dépôt de césium va peser très longtemps sur les espèces sédentaires : mollusques, crustacés, poissons vivant sur le fond. Aucune action n'est possible.
La radioactivité de l'air a petit à petit retrouvé un niveau proche de la normale dans les régions éloignées de la centrale comme Tokyo, mais pas dans les zones proches de la centrale.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire