samedi 18 juin 2011

6 mois après le printemps arabe

Nouvel Obs
En Tunisie et en Egypte débutait ce que l'on a fini par appeler le printemps arabe.
A l'origine de ce séisme politique, un acte désespéré d'un vendeur de fruits qui s'est immolé
par le feu le 17 décembre 2010.
La frustration économique et la colère commune, des gouvernements corrompus,
les risques de contagion à d'autres pays se sont avérés.
La contestation ne cesse pas : on a vu une cascade de soulèvements, porteuse d'espoirs de démocratie au Maroc, en Algérie, en Jordanie, en Turquie, au Qatar et au Bahreïn.
Si les slogans sont identiques et les espoirs partagés, les revendications sont très différentes selon les peuples et
" il n'y a pas deux mouvements qui se ressemblent" nous fait remarquer Antoine Basbous
de l'Observatoire des Pays Arabes (OPA) à Paris.

Le point commun de ces révoltes se trouve dans le support de la communauté
de l'Internet.
La Tunisie vient de fixer les premières élections alors qu'en Egypte, beaucoup redoutent
de voir les islamistes tirer parti de la situation.
Les tentatives d'écraser par la force les soulèvements :
au Yémen risque de s'enfoncer dans la "somalisation". Des manifestations violentes se
déroulent à Aden, à Taez.
à Bahreïn qui a déjà connu sa "contre-révolution" après la répression de la contestation de février mars. Un dialogue avec l'opposition promis par le prince héritier de Bahreïn.
en Libye, Mouammar Kadhafi s'accroche face à une insurrection intérieure et aux frappes
militaires de l'Otan.
en Syrie, le régime est engagé dans une répression massive.

L'Algérie peut calmer les attentes sociales de sa population grâce aux revenus de ses
ressources en hydrocarbures.
Au Maroc le roi Mohammed VI engage son pays sur la voie d'une monarchie constitutionnelle et va annoncer les grandes lignes de son projet qui réduirait les pouvoirs du roi, souverain
omnipotent, pour les restituer aux représentants du peuple.

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