jeudi 14 octobre 2010

Ryanair quitte Marseille, ferme son unique base française

Temps difficiles pour Marseille.
Son port bloqué : 85 bateaux dont 56 pétroliers, attendent que le port de Marseille soit
débloqué à cause des grèves à répétition qui paralysent le trafic et qui durent depuis
maintenant 16 jours au port de Fos-Lavera.
Son aéroport touché par la décision de la compagnie irlandaise Ryanair, de fermer son unique base française qui a généré 1000 emplois pour la région.
Ryanair ferme les 13 lignes depuis et vers Marseille. Il est le deuxième client de l'aéroport
après Air France .
Le PCF a dénoncé "une opération de chantage pur et simple" en commentant l'annonce la
veille par la compagnie aérienne Ryanair : le "retenez-moi ou je fais un malheur" (AFP)

Le manque a gagner pour la région des Bouches-du-Rhône est important. Les comptes de la Compagnie low cost, eux, ne devraient pas traverser de zones mouvementées. Aucun des avions ne restent la nuit sur notre territoire.
Mulhouse et Bâle ne sont utilisés que comme simple escale par le transporteur irlandais.

Les 200 salariés de Ryanair basés à Marseille sont embauchés sous contrat de travail
irlandais ce qui a valu des plaintes des syndicats et la mise en examen de la compagnie
pour "travail dissimulé, prêt illicite de main d'oeuvre, emploi illicite de personnel navigant,
entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, aux fonctions de délégué du personnel
et à l'exercice du droit syndical".
Le patron de Ryanair, Michael O'Leary, qui s'était déplacé à Marseille s'est déclaré
"très déçu de la décision des autorités françaises d'engager des poursuites contre la base
de Ryanair à Marseille qui est totalement conforme à la réglementation de l'Union
européenne pour les travailleurs mobiles des transports".
En délocalisant sa base française vers un autre pays du sud de l'Europe, Ryanair pourra
toujours employer ses salariés sous statut irlandais et ne pas augmenter le coût de sa masse
salariale.
D'un côté un grand marché européen ouvert, de l'autre des législations sociales nationales.
Une entreprise peut-elle appliquer le régime de son pays d'attache lorsqu'elle s'étend
ailleurs en Europe ?
La question devra être tranchée par la justice européenne, à la Cour de Luxembourg.
Transavia, filiale à bas coûts.
(France Info)

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